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Le Point : Vous avez fait de l’immigration votre sujet de prédilection : avez-vous été satisfaite par le discours d’Emmanuel Macron le 16 septembre qui a abordé de front la question du droit d’asile qui serait détourné et du communautarisme  ?

Alexandra Valetta-Ardisson : Oui, très satisfaite. Ce qu’a dit le président de la République, c’est ce que beaucoup de mes collègues à l’Assemblée nationale et beaucoup d’acteurs se terrain pensent. Ça n’a jamais été dit de façon aussi formelle et officielle : enfin, la plus haute autorité de l’État dit les choses telles qu’elles sont et envisage de prendre cette question à bras le corps  ! Alors même que certains députés ou membres du gouvernement considéraient que ce n’était pas le bon moment… On s’attaque à tous les sujets – le travail, les retraites… –, donc on doit aussi parler de cela de façon claire et ferme.

Effectivement, certains parlementaires de la majorité ont vivement critiqué le ton employé par le président, considérant qu’il venait braconner sur les terres du Rassemblement national. Qu’il ressemblait à « l’ennemi » qu’il souhaite combattre…

Il n’est pas question d’ennemi, mais de se pencher sur ce qui se passe sur le terrain, comme je peux le voir dans les Alpes-Maritimes, où je suis élue : il y a les personnes qui tentent de passer la frontière, de manière régulière ou irrégulière, les personnes qui essaient de les aider et ceux qui en ont marre… Dans le Sud, les migrants ne font que passer et, à Paris, porte de la Chapelle, on les retrouve dans des tentes, à la rue  ! Quand on sort de notre petit cocon parisien, c’est une réalité qui nous saute aux yeux. Donc, évidemment, les mots du président ne m’ont absolument pas choquée. Il a parlé en homme politique honnête intellectuellement et responsable.

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Le Point

 

 

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