L’ONU a appelé samedi à la fin des violences en Irak, au cinquième jour d’un mouvement de contestation marqué par la mort de près de 100 personnes, en grande majorité des manifestants, et qui réclame le départ du gouvernement accusé de corruption.
De nouvelles manifestations ont eu lieu dans l’après-midi et en soirée dans différents quartiers de Bagdad et dans des villes du sud du pays. Les forces de sécurité ont dispersé un important rassemblement dans l’est de la capitale, où les manifestants ont fait face à des tirs à balles réelles et de gaz lacrymogènes, selon des correspondants de l’AFP. Dans le sud du pays, des protestataires ont mis le feu au QG de six partis politiques à Nassiriya. Des milliers de personnes ont aussi défilé dans les rues de Diwaniya, où de nombreux tirs ont été entendus.
“Cinq jours de morts et de blessés (…) Il faut que ça cesse (…) J’appelle toutes les parties à s’arrêter et à réfléchir“, a écrit Jeanine Hennis-Plasschaert, cheffe de la mission de l’ONU en Irak, sur Twitter. […]
Lors d’une conférence de presse, le président du Parlement, entouré de quelques députés, a promis une longue liste de réformes, notamment sur le chômage, mais ces engagements avaient peu de chances de calmer les manifestants, tant la classe politique est discréditée.