C’est une perspective qui fait l’unanimité contre elle dans la classe politique de la Cité phocéenne, qui n’a pas été consultée en amont. Marseille a été évoquée au sommet de Malte, fin septembre, pour devenir l’un des ports d’accueil pour les migrants sauvés en Méditerranée. Un préaccord a été trouvé en vue de la création d’un mécanisme de répartition automatique des clandestins débarqués à Malte ou en Italie. Il doit être soumis à l’approbation des autres États membres de l’UE ce mardi 8 octobre.
À droite, dans une ville qui a fait des croisières et du tourisme son fer de lance médiatique (avec un record de 5 millions de visiteurs cette année), la gêne est tout aussi palpable. Seule Martine Vassal, présidente LR de la métropole et du département, accepte de répondre. En commençant par un constat: «Mon institution a la responsabilité des jeunes migrants mineurs. Ils étaient 60 en 2015, aujourd’hui plus de 1100, et on va encore créer 500 places en urgence tant la demande est forte.» […]
Stéphane Ravier, candidat du Rassemblement national, se frotte les mains: «C’est une pure provocation dans une ville qui compte 28% de sa population sous le seuil de pauvreté et ne parvient pas à trouver des logements pour les Français qui y ont droit.»
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