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Dans le box des accusés, le jeune homme est un colosse coiffé de petites dreadlocks. Originaire de Mayotte, il est arrivé en métropole en 2017 sur les conseils d’un cousin qui espérait le sortir de la délinquance. Mais le jeune homme n’a pas été pris dans l’armée, ayant échoué aux tests de sélection. Il n’a pas non plus poursuivi le CAP de mécanique où son cousin l’avait inscrit.

Deux mois avant les faits, il arrivait à Rennes. Sans domicile fixe, il était hébergé par le 115. Le 8 février 2018, il s’arrête dans ce quartier résidentiel et frappe à la porte d’un pavillon pour demander un verre d’eau. Il pénètre dans la maison et attaque la jeune femme, la menaçant avec un coupe-coupe. La jeune femme réussit à s’échapper mais il la rattrape dans la rue, la fait rentrer dans la maison, la force à se déshabiller et lui impose une relation sexuelle.

Les deux enfants de 8 et 10 ans qui faisaient leurs devoirs ont été giflés, menacés et ont vu la scène de viol. L’homme, qui a été interpellé sur les lieux, reconnaît les faits.

D’une capacité intellectuelle faible, l’accusé ne semble pas comprendre toutes les questions qui lui sont posées. Pourtant, l’enquêtrice de la brigade des mœurs qui est venue témoigner indique que l’accusé était lucide au moment de la garde à vue « et qu’il n’a jamais montré de signes de problèmes psychiatriques ». Il a cependant indiqué, ce mardi matin, « entendre des voix ».

Le procès se poursuit jusqu’à jeudi. Les experts vont être entendus, ce mercredi, et les réquisitions et les plaidoiries sont prévues, jeudi, avant un verdict qui devrait tomber en fin de journée. Le procès devra déterminer si l’homme a choisi la maison « au hasard » ou s’il avait suivi la baby-sitter. Il encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.

Le télégramme

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