L’élu (non-inscrit) du XVIIIe arrondissement, ancien chroniqueur dans l’émission «Terriens du dimanche», publie «La honte», un livre-choc sur l’état de la capitale. À six mois des municipales, il fustige l’incompétence d’Anne Hidalgo.
Les Parisiens ne vivent pas ensemble, ils coexistent. Ils se côtoient mais ne se mélangent pas.
[…] Paris n’enthousiasme plus les Français tant la pollution, la saleté, la vie chère, l’insécurité, les embouteillages, le stress et la morosité de la ville y sont devenus de véritables repoussoirs. Sauf que Paris n’appartient pas seulement aux Parisiens. Au contraire, c’est le joyau de la couronne, ce devrait être une fierté nationale. Pourtant, beaucoup de Français ont honte de ce que leur capitale est devenue. […]Le premier contact des touristes avec la capitale reste brutal et inhospitalier. Les touristes du monde entier ont beau faire des rêves aux parfums de Notre-Dame de Paris, c’est bien la puanteur de la cour des Miracles qui leur prend le nez. C’est une véritable honte pour notre pays.
Je suis élu du XVIIIe mais je suis d’abord et surtout riverain de la Chapelle. J’ai été en première ligne de cette descente aux enfers de la Porte de la Chapelle où la Mairie a délibérément concentré les difficultés dans un quartier qui était déjà extrêmement fragile et sinistré. Dans mon livre, je reviens longuement sur ce cynisme irresponsable dont ont fait preuve les élus parisiens et le mépris avec lequel ils ont traité les riverains. C’est édifiant! Aujourd’hui, en plus des problématiques liées à l’insécurité chronique, à la saleté vertigineuse et l’extrême précarité du quartier, sont venus s’ajouter le fléau du crack et le chaos migratoire. Ce quartier est devenu une poudrière! […]
Dans ce match entre la Ville et l’État, les premières victimes sont les riverains et les migrants eux-mêmes. […]