Pour favoriser la mixité sociale dans les grandes écoles, trois rapports préconisent un système de bonification pour les candidats boursiers lors des concours d’entrée. La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal fera des annonces dimanche.
Comment encourager l’ouverture sociale des grandes écoles ? En juin, Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur avait chargé les dirigeants de huit établissements prestigieux de plancher sur la question. Demain, quatre écoles normales supérieures (les ENS de Paris, Lyon, Rennes et Saclay), trois écoles de commerce (ESSEC, ESCP et HEC) et Polytechnique (X) lui remettront officiellement leurs rapports. Dans la foulée, Frédérique Vidal et Florence Parly, ministre des Armées, feront des annonces qui pourraient s’en inspirer. Objectif : booster le nombre de boursiers dans les grandes écoles. Aujourd’hui, ils ne sont que 12% à l’X, 18% à HEC ou 19% à l’ENS-Paris, bien en deçà des 38% en moyenne dans le supérieur.
Dans les synthèses de ces trois rapports, consultées par le JDD, plusieurs pistes sont évoquées. D’abord, une réorganisation des concours. Il ne s’agit pas tant de revoir le contenu – même si les écoles de commerce suggèrent de diversifier les épreuves à option pour mieux coller aux spécialités du lycée – mais d’instaurer un système de bonification pour les candidats boursiers.
L’idée, très novatrice dans cet univers, est plébiscitée dans chacun des documents. Celui des ENS suggère même de moduler le nombre de points selon le niveau de la bourse. Et de ne pas dire aux jurys d’admission quels étudiants en ont bénéficié. “Les boursiers reçus au concours, indiquent les auteurs, seraient donc sélectionnés sur les mêmes critères et avec les mêmes exigences que l’ensemble des autres reçus.“ […]