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[…] Patrice Francheschi, officier de réserve, auteur de Mourir pour Kobané, combat depuis sept ans aux cotés des Kurdes. “Nous commettons, en abandonnant nos amis et nos alliés, à la fois une faute morale – parce qu’ils ont fait le boulot à notre place contre l’ennemi commun qu’était l’Etat islamique […] –, et une faute politique“, estime Patrice Francheschi. “En abandonnant ce bouclier anti-djihadiste que nous avions installé avec les Kurdes, dans le nord-est de la Syrie sur une surface grande comme quatre fois le Liban, nous retournons sept ans en arrière, avec la réinstallation de djihadistes qui seront recyclés sous un autre nom que Daech, mais qui seront les mêmes.”

Pour cet aventurier, les questions de sécurité intérieure en Europe, et notamment en France, sont donc intimement liées au sort des Kurdes. “Pourquoi pensez-vous qu’il n’y a pas d’attentat de masse en France depuis trois ans ? Tout simplement parce que les Kurdes, avec notre aide, ont liquidé les organisations pratiques et tactiques des djihadistes.” “Notre problème, c’est le manque de volonté“, fustige celui qui a remporté en 2015 le prix Goncourt de la nouvelle. “On ne sait plus comment faire la guerre, on ne sait plus très bien si on veut la faire, on ne sait plus comment prendre des coups en faisant la guerre, et l’on préfère repousser à plus tard les mesures indispensables que l’on devrait prendre maintenant pour notre sécurité.

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