Plus perturbant encore, l’événement célébrait les 25 ans d’existence de ce service militaire obligatoire qui constitue la raison invoquée par la plupart des Érythréens pour expliquer leur exil. Cette affaire a suffi au gouvernement norvégien pour décider de réexaminer 150 cas de demandes d’asile qui avaient pourtant été approuvées.
Comment se fait-il que des réfugiés érythréens se rendent à une fête du régime qui les a oppressés ? “Le système de contrôle du régime érythréen a de longues tentacules, également à l’étranger“, commente Laetitia Bader. Ainsi, des réfugiés pourraient notamment se sentir contraints d’être présent aux événements du régime par peur de représailles contre les membres de leur famille restées au pays […].