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Le ministre de l’Education pensait – presque – dire une banalité sur le voile. Les tumultes qu’il a provoqués l’ont laissé abasourdi. Et très agacé.

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Le lendemain de son intervention télévisée, quand il découvre les réactions outrées à ses propos, le flegmatique Blanquer fulmine : « Je ne sais pas par quel bout m’énerver. C’était une phrase d’une banalité considérable il y a encore dix ou quinze ans, c’est le féminisme de tout un chacun, et aujourd’hui ça devient une phrase fasciste ! » Il a vu les tweets de Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du Numérique, adressés à l’élu RN Julien Odoul, mais dont les balles perdues sont pour lui : « Quand j’étais enfant, beaucoup de mes camarades de classe venaient de familles musulmanes. De nombreuses fois, leurs mères nous accompagnaient lors des sorties scolaires. Voilées, parfois […]. Jamais je n’ai assisté à un quelconque prosélytisme. » En privé, cet historique de la Macronie assure qu’il est « gêné et troublé ». Il l’a dit à l’Elysée et se console : « On ne bougera pas sur la laïcité. » Ce n’est pas une feuille de papier à cigarette qui le sépare de Blanquer, c’est un boulevard : s’en prendre au voile, c’est, selon lui, renvoyer les gens à leur différence.

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Il faut dire que JMB est rancunier. Et écoeuré. La réaction de Taché a donné le la d’une semaine où se sont succédé les prises de position au mieux incompréhensibles – celle d’Agnès Buzyn avouant un « malaise » tout en martelant avec ses mots la même conception républicaine de la société -, au pire, dérangeantes de simplisme et de mauvaise foi. Comme ce numéro de l’émission « Quotidien », diffusé le 16 octobre et dans lequel les propos du ministre sur les petits garçons qui, dans certaines écoles, refuseraient de donner la main aux filles sont tournés en ridicule. Dans les couloirs de l’hôtel de Rochechouart, on s’est étonné d’entendre cet homme d’habitude si calme s’indigner : « C’est une mentalité de collabo à deux balles! »

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