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Les Chefs d’État africains qui se retrouvent à Sotchi autour de Vladimir Poutine devraient s’enquérir du sort réservé à leurs ressortissants, victimes de “racisme anti-noir qui gangrène la société russe“. Elle est loin l’époque de l’URSS où des milliers d’Africains étaient reçus à bras ouverts à Moscou. Les choses se sont détériorées après l’effondrement du mur de Berlin. La chute du communisme s’est accompagnée d’une recrudescence des manifestations racistes à travers le pays. Des mouvements nationalistes et extrémistes se sont organisés un peu partout contre les étrangers.

Les Africains se heurtent aux stéréotypes ancrés dans la société russe en général, explique Valens Maniragena de l’Organisation humanitaire Icumbi. Une association créée à Saint-Pétersbourg et qui œuvre en faveur de l’intégration des Africains dans la société russe. Dans l’humour, dans la presse russe, les termes nègre, singe, vendeur de drogue, délinquant ou porteur de sida sont utilisés pour qualifier l’Africain

Ils sont francophones, originaires d’Afrique de l’Ouest et du centre, mais aussi anglophones venus du Zimbabwe ou du Kenya. A leurs conditions de vie misérables en Russie s’ajoute la violence quotidienne. Ils se barricadent et vivent la peur au ventre. “Ce n’est pas facile de vivre ici. Nous sommes au XXIe siècle, mais jusqu’à maintenant, on nous injurie… J’ai même honte de prononcer ça : ”Macaque, nègre, va-t’en en Afrique, ici c’est la Russie, on ne vous connaît pas’“, témoigne un ressortissant congolais surpris par le racisme anti-noir à Moscou, alors qu’il tentait de rejoindre l’Europe occidentale. […]

France TV Info

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