Fdesouche

09/05/2013

Et l’augmentation de la population mondiale, est-ce vraiment une chance ?

L’histoire de notre pays est intimement liée à sa politique migratoire. Grâce à cela, nous pesons encore à peu près 1 % de la population mondiale. Et c’est une grande chance pour la France. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si nous avons un droit du sol qui vient compléter le droit du sang. Alors oui, dans ce contexte, la planète à 9 milliards d’habitants en 2050 – contre 7 milliards aujourd’hui – est une chance pour notre pays, pour peu que nous y prenions notre part. Ayons l’ambition d’une France autour de 85 à 90 millions d’habitants à cet horizon ! Nous pèserions alors toujours de l’ordre de 1 % de la planète. A défaut, je crains une “confettisation” de notre pays. Que cela dérange ou non, il faut le dire, l’immigration produit de la croissance, ne serait-ce que par le surcroît d’activité, de consommation, le besoin d’infrastructures, etc. La magie des Trente Glorieuses tenait aussi à ces 450 000 habitants de plus que comptait la France chaque année. Qu’on sorte définitivement du malthusianisme ! Les 35 heures et la limitation de l’immigration, c’est une même logique, celle d’un gâteau aux contours finis qu’il y aurait à se partager. Or c’est l’activité qui crée l’activité. La vraie croissance, la croissance de long terme, dépend aussi et surtout du rythme d’accroissement de la population active et du progrès technique.

Donc vous ouvririez les vannes de l’immigration ?

Oui, même si, bien évidemment, le pays a le droit de choisir l’immigration qu’il souhaite. Pourquoi ne pas sélectionner davantage les compétences, les talents ? Aux Etats-Unis, cela s’appelle la Carte verte. Je dirais que renouer avec les 450 000 habitants de plus par an des Trente Glorieuses, c’est possible. Inventons la Carte verte à la française ! Certes, pour faire venir les travailleurs les plus qualifiés, dans le numérique, les métiers techniques et d’ingénieurs, les services en tous genres, etc., il faut être attractif. Or soyons lucides : avec le niveau de nos prélèvements obligatoires, conséquence du poids de notre secteur public, la France n’attire plus…

(…) Le Point

(Merci à Napoléon)

Fdesouche sur les réseaux sociaux