Alors que 80% des Français pensent que la question de la laïcité se pose différemment pour la religion musulmane, selon l’Ifop pour le JDD, le mouvement LREM a lancé une mission sur le communautarisme avec dans le viseur des candidatures jugées pernicieuses
« Si une ville tombe, on est dans Les Sauvages », s’étrangle un pilier de la majorité. Référence à la série de Canal+ imaginant l’élection d’un président d’origine algérienne et la trajectoire de Nazir, délinquant et religieux, vers le terrorisme… Mercredi dernier, le débat sur les « listes communautaires » a agité le bureau exécutif LREM. Avec un épouvantail : l’est du Val-d’Oise, Garges-lès-Gonesse et Goussainville en tête. Deux villes voisines, deux candidats musulmans. Sans étiquette, ils pousseraient des options communautaires sous les radars. L’Opinion a voulu vérifier.
Une heure, guère plus. Il a suffi d’une heure dans les rues de Goussainville, ville de 30 000 habitants du Val-d’Oise, en annonçant qu’on le cherchait. Abdelaziz Hamida apparaît. Ici, tout le monde le connaît. Lui, l’élu municipal au passé présumé de fiché S qui brigue désormais la mairie.
Le communautarisme à visage découvert: dans @lopinion_fr ce matin A. Hamida candidat à Goussainville parle de sa liste : «On a des Français, des Noirs, des Turcs, des Arabes… ». Eh bien non, M. Hamida, sur une liste municipale il n’y a QUE des Français (ou des Européens)!
— Valérie Pécresse (@vpecresse) October 28, 2019