Les immigrés en Bourgogne-Franche-Comté : plus diplômés qu’avant et toujours en difficulté pour l’emploi
La population de Bourgogne-Franche-Comté compte 191 000 immigrés dont 136 500 en âge de travailler. Comparés aux non-immigrés, ils exercent plus fréquemment un métier ouvrier ou pour lequel ils sont surqualifiés. Même s’ils restent en moyenne moins diplômés que les non-immigrés, leur niveau de qualification augmente. Toutefois, avec un haut niveau de diplôme, ils ont des conditions d’emploi très variables selon leur pays de naissance. Alors que les natifs d’Afrique subsaharienne et d’Europe de l’Est sont fortement touchés par le chômage et les contrats précaires, les immigrés originaires d’Europe occidentale et d’Asie de l’Est ont des caractéristiques d’emploi proches de celles des non-immigrés.
En 2016, la Bourgogne-Franche-Comté compte 191 000 immigrés (personnes nées étrangères à l’étranger), soit 6,8 % de sa population, contre 7,2 % en France de province. Parmi eux, 78 500 ont acquis la nationalité française. Comme dans les autres régions de province, les immigrés se répartissent à parts égales entre hommes et femmes, et viennent principalement d’Union Européenne (34 %) et du Maghreb (30 %). La région se distingue par une part relativement plus marquée d’immigrés nés au Portugal, en Serbie, Turquie et Suisse
[…]Les immigrés sont en moyenne moins bien insérés dans l’emploi que les non-immigrés. Pour certains, notamment ceux qui sont en France depuis peu de temps, cela peut en partie s’expliquer par une moindre connaissance de la langue et des institutions. Néanmoins, plus de la moitié des immigrés en âge de travailler vivent en France depuis au moins 20 ans
[…]Moindre présence des femmes immigrées sur le marché du travail
En Bourgogne-Franche-Comté, 136 500 immigrés ont entre 15 et 64 ans. Les plus jeunes sont moins souvent étudiants que les non-immigrés et les plus de 55 ans sont moins souvent retraités, probablement en raison d’une entrée plus tardive sur le marché du travail qui génère des droits à la retraite moins importants.
[…]Pour autant, ils sont aussi moins présents sur le marché du travail : 68 % occupent un emploi ou en recherchent un, contre 75 % des non-immigrés. En effet, 19 % des immigrés de 15 à 64 ans sont au foyer ou inactifs, contre 7 % des non-immigrés. Cette part s’élève à 28 % pour les femmes immigrées. Celles nées en Turquie sont les plus concernées (50 %) alors que celles nées en Espagne ou au Portugal ne le sont pas plus que les femmes non-immigrées.