Le 21 septembre 2019, l’exposition de Stéphane Simon au siège de l’UNESCO a suscité la polémique sur les réseaux sociaux. Deux de ses statues portaient des sous-vêtements afin «de ne pas heurter la sensibilité du public.» L’organisation explique qu’un de ses employés aurait agi sans en informer sa hiérarchie en demandant à l’artiste Stéphane Simon de couvrir le sexe de ses sculptures.
Couvrir des statues d’un string pour ne pas heurter la sensibilité du public. Il y a quelque chose d’ironique dans la proposition. De «débilesque», pour reprendre la formule d’un internaute sur les réseaux sociaux. Comme si un excès de pudeur débouchait sur une forme de lubricité…
L’affaire aurait pu en rester là si la journaliste Sophie Coignard n’avait déploré à raison cet excès de pudeur dans Le Point , le 14 octobre dernier. La chroniqueuse affirme que l’organisation a eu recours à des cache-sexes dans le but de «ne pas heurter certaines sensibilités». […] Une «lourde erreur» d’autant plus regrettable que l’Unesco se targue de défendre la culture et la liberté des artistes. Cela fait même partie intégrante de son mandat. […]