Ils seraient, dans ce cas, renvoyés en Tunisie, où « les quatre Libyens n’ont évidemment aucune attache familiale », selon Laure Palun, de l’Anafé, qui affirme à La Provence que « la privation de liberté est traumatique pour les mineurs, tant d’un point de vue physique que psychologique. »
Malgré les technologies de détection de présence utilisées par nombre de compagnies, les passages clandestins à bord des navires ne sont pas rares. Après le décès de 39 migrants asiatiques asphyxiés dans un camion au Royaume-Uni, un nouveau drame de l’immigration clandestine a-t-il été évité à Marseille ? Mardi, les marins d’un cargo parti trois jours plus tôt de Tunisie ont été alertés par des coups sourds provenant d’un conteneur chargé à bord : ils y ont trouvé six mineurs, âgés de 15 à 17 ans, en train de suffoquer. “Il y en a surtout un qui a fait une crise de panique.”
De nationalité tunisienne pour deux d’entre eux, et libyenne, pour les quatre autres, on ignore par quel moyen ils avaient réussi à se glisser dans le conteneur. “À l’arrivée dans les eaux portuaires. […] Ils n’avaient plus d’air et ils se sont mis à tambouriner sur la porte“, raconte Laure Palun, directrice de l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers).