Régulièrement, il est contraint de reloger des familles, « souvent dans des situations précaires, parce que leur judaïsme est connu de leurs voisins et ils vivent un enfer dans des quartiers ». « Mes rabbins sont régulièrement insultés, sont obligés de faire des détours pour se rendre à la synagogue parce qu’ils savent que dans telle ou telle rue, ils risquent quelque chose, on leur crache dessus. Je me dis que l’histoire bégaye, les auteurs sont différents, ils ont un nouveau visage mais ils véhiculent la même haine, les mêmes clichés », poursuit ce responsable qui a vu de nombreuses familles émigrer, de nombreux jeunes partir après avoir eu leur bac. […]
[…] A Toulouse, cette dernière est depuis plusieurs années la cible d’actes antisémites. « On aurait pu croire qu’en 2012 les choses se seraient figées au regard des événements tragiques qui s’y sont déroulés, rien du tout, nous sommes dans une flambée considérable. Toulouse est aujourd’hui une des places fortes de l’antisémitisme en France », déplore Franck Touboul, le président régional du Conseil représentatif des institutions juives (CRIF).