Des manifestations contre l’arrivée de demandeurs d’asile transférés des camps surpeuplés des îles de la mer Égée ont été signalées dimanche dans deux villes du nord de la Grèce.

“Qu’ils partent. Nous en avons assez !”, a déclaré à la radio-télévision Skaï un habitant de Yannitsa (nord), où des dizaines de personnes ont tenté à l’aube d’empêcher l’arrivée de bus transférant 60 demandeurs d’asile des camps surpeuplés des îles de Lesbos et Samos. Une soixantaine de demandeurs d’asile vivent déjà à Yannitsa, et “nous avons de nombreux problèmes”, a-t-il lancé. L’intervention de la police a finalement permis le débarquement de ces demandeurs d’asile et leur installation dans des hôtels de la ville.

Même ambiance hostile à Serres (nord-est), où des habitants ont protesté contre une vingtaine de personnes qui s’y sont installées en provenance des îles. Environ 900 personnes ont été transférés ce week-end des îles grecques vers des installations du continent.

(…) Quatre ans après le grand exode de 2015, la Grèce est redevenue la principale porte d’entrée des demandeurs d’asile en Europe.

(…) Le gouvernement de M. Mitsotakis accuse la Turquie voisine de ce nouvel afflux de demandeurs d’asile, et aussi le précédent gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras de s’être montré “laxiste”.

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