D’intenses affrontements se sont déroulés mardi, pour la première fois, dans une université de Hong Kong entre des manifestants réclamant des réformes démocratiques et la police, qui a finalement battu en retraite dans la nuit, tandis que le quartier des affaires de Hong Kong a été paralysé.
Ces heurts se sont produits au lendemain d’une des journées marquées par les pires violences en 24 semaines de mobilisation, quand un policier a blessé par balle un contestataire et un homme a été transformé en torche humaine. “L’Etat de droit à Hong Kong a été poussé au bord de l’effondrement total“, a à cet égard déclaré mardi devant la presse le porte-parole de la police, Kong Wing-cheung.
A l’Université chinoise de Hong Kong, l’épicentre des affrontements inédits de mardi sur plusieurs campus, les forces de l’ordre ont multiplié les tirs de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour essayer de déloger les centaines de manifestants qui y ont érigé des barricades. Ces derniers ont alors jeté des pavés et des cocktails Molotov dans leur direction. Les policiers ont également fait usage d’un canon à eau avant d’entamer leur retrait, laissant l’université aux mains de contestataires retranchés derrière des murs de protection improvisés.
Un secouriste volontaire de 19 ans prénommé Marco a expliqué qu’il ne comptait plus les étudiants ayant été atteints par des balles en caoutchouc auxquels il est venu en aide. […]