En pleine confiance après les européennes, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) veut présenter des listes dans la quasi-totalité des 40 plus grandes villes de France. EELV en est persuadée : le temps de l’écologie est venu et elle n’a besoin de personne pour prendre des municipalités lors des élections de mars 2020. Et surtout pas du Parti socialiste (PS). Comme si l’alliance classique « rose et verte » était de l’histoire ancienne.
Bruno Bernard, secrétaire national aux élections, confirme : « Nous portons une alternative tranquille. On veut confirmer ou améliorer nos scores dans les grandes villes mais aussi conserver nos municipalités.» Avec ces élections municipales, EELV veut aussi préparer les élections régionales de 2021 mais surtout conforter Yannick Jadot comme le candidat incontournable de 2022, le seul capable, à gauche, de perturber le duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
La stratégie globale d’EELV pour les municipales est de laisser le local décider des alliances. Mais, sauf exceptions, les Verts se sentent pousser des ailes et veulent partir seuls. Quitte à ce que les autres forces de gauche les rallient plus tard. […] Le porte-parole du parti, Julien Bayou, évoque ainsi « tous les partis qui s’écologisent comme Génération.s [le mouvement de Benoît Hamon] ou Place publique [celui de Raphaël Glucksmann].»