Bienvenue à la petite épicerie rue de Metz (Xe). Ce vendredi, comme tous les soirs depuis plus d’un an, une trentaine d’hommes, en grappes, squattent autour de ce magasin d’alimentation de cette petite artère du quartier du Faubourg-Saint-Denis (Xe). En bas d’un immeuble, une musique afro-rap retentit d’une enceinte. Sur le trottoir, on slalome entre des chariots de supermarché échoués et des poubelles qui débordent de canettes de bière et de déchets. A quelques mètres, contre le mur de l’école élémentaire, un homme urine
[…]…Là, on a ces boutiques, dont beaucoup associent téléphonie, qui vendent principalement de l’alcool et des cigarettes, dont on ne comprend pas bien le financement, qui sont des points de fixation, assortis de dérive, amis des dealers ».
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« Notre rue est devenue une rue pourrie à cause d’un seul petit commerce qui a installé cette bande de zonards, se lamente-t-elle. La rue est désormais un squat et un urinoir géant. Ces hommes sont là tous les soirs, picolent, s’installent sur les selles des Vélib’ qu’ils détériorent. Fument du cannabis. Tentent de rentrer dans nos halls d’immeuble. Nous infligent du harcèlement de rue, des plaisanteries graveleuses. »
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Le problème, d’après la jeune femme, c’est « ce sentiment d’impunité qu’on ces hommes et ils le disent clairement. Ce sont eux qui font la loi ».