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14/11/19

Dans le Nord du pays, un torrent de haine anti immigrés est apparu après cet acte criminel.

(…) Outre le fait que ce type d’acte criminel est une première en Belgique, ce qui frappe ce sont les réactions de certains habitants et les commentaires sur les réseaux sociaux depuis 48 heures. Sur place d’abord, au moment des faits, une personne qui appelait les secours s’est faite interpeller par d’autres habitants qui lui disaient “laisse tout ça brûler”, ou bien encore “bien joué, mais ça arrive quelques semaines trop tôt”. Sous-entendu : il aurait mieux valu attendre que le centre soit réellement occupé par des migrants. Sur Twitter, certains commentaires, depuis 48h, sont encore plus violents : “Super continuez !”, “Enfin quelqu’un prend les choses en main”, “Qu’on laisse ces bronzés partir en fumée”, etc. Ces commentaires, pour la plupart, ont été supprimés depuis leur publication. Mais c’est quand même saisissant.

(…) La Belgique possède 70 centres d’accueil qui regroupent près de 25 000 demandeurs d’asile, principalement des Syriens, des Palestiniens et des Afghans. Et leur nombre a augmenté de 19% l’an dernier. Ce sont ce que l’on appelle des “flux secondaires” : les migrants n’arrivent pas directement en Belgique, ils proviennent d’autres pays européens, la France, l’Allemagne, etc. Et l’asile est accordé à environ la moitié d’entre eux. Comme dans de nombreux pays européens, la population belge est très polarisée, très divisée sur le sujet.

Franceinfo


11/11/19

[…] Le centre d’accueil pour migrants qui devait ouvrir à la mi-décembre a été victime d’un incendie criminel, comme l’a confirmé la zone de police locale lundi. « Notre réaction est un mélange de surprise, de tristesse et de colère », regrette le porte-parole de Fedasil (le centre fédéral pour l’asile et la migration), Benoit Mansy. « Au côté de la Croix Rouge flamande, qui devait s’occuper de sa gestion pratique, nous analysons ce que l’incendie implique pour l’ouverture du centre. »

Au cours des semaines passées, des actions de protestation ont été organisées non loin du bâtiment inoccupé. « C’est un phénomène que l’on observe parfois avant une ouverture. Une inquiétude que l’on peut comprendre, d’autant qu’il s’agit d’une décision prise au niveau fédéral. Selon notre expérience, après une communication de notre part avec les populations et autorités locales, les inquiétudes s’apaisent et tout se passe très bien », constate Benoit Mansy. Mais pas à Bilzen.

Cet incident se déroule dans un contexte ou Fedasil a un « besoin urgent de places » cette année. Le réseau de Fedasil compte aujourd’hui 25.100 places (contre 21.000 au début de l’année).

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