Projection annulée au TNB ce soir à Rennes ! Bravo aux militantes 🔥 qui ont envahi les lieux ! Elles invitent le directeur, "qui souhaite profondément accompagner cette poussée vers un monde plus juste" à déprogrammer le film, pour de bon.#BoycottPolanski #LeViolCEstPasDuCinema https://t.co/Ek7sc51MhN pic.twitter.com/Inlzc7YrJH
— JaccusePolanski ✊ (@JaccuseP) November 16, 2019
On a envahi le TNB à Rennes pour exiger la déprogrammation de J'accuse !!!
Des centaines de personnes ont été évacuées, on attend de rencontrer le directeur qui a expliqué dans une lettre que projeter J'accuse c'était ouvrir le débat.— Le-Sel-de-Bretagne 🌈 (@jeanne_la_rouge) November 16, 2019
Des militants féministes ont envahi le TNB samedi soir. Après une longue discussion, la direction a décidé de déprogrammer les trois séances de « J’accuse » prévues dimanche, mais a maintenu les suivantes.
Dans une longue lettre publiée sur le site du TNB, le directeur Arthur Nauzyciel explique les raisons de son choix.
Ce film « traite d’un sujet brûlant et d’une page d’histoire honteuse de notre pays et dont le scandale se perpétue encore aujourd’hui », rappelle-t-il.
« Cependant, son réalisateur fait l’objet depuis des années de plaintes pour viols et de demandes de réparation en justice. Et depuis des années, notre société est engourdie jusqu’à la surdité quant aux questions de harcèlements sexuels et de violences faites aux femmes »
A la question de savoir si l’on peut « dissocier l’oeuvre de l’homme », il répond :
« Ne désirant pas penser seul cette expérience inédite, je prends le risque de maintenir les séances du film pour que cela ouvre une brèche dans la compréhension de ce que nous traversons. Déprogrammer le film serait évacuer le débat, sa complexité, et nous ferait rater une chance de conscientiser ce que nous traversons en apprenant de nos erreurs, si ce choix, car c’en est un, s’avère en être une. »