L’arrestation récente à Kiev d’un leader de l’État islamique que le monde croyait mort interroge sur la place de l’Ukraine dans le domaine terroriste. Le pays serait devenu l’un des domiciles refuges des djihadistes de Daech en exil depuis leur départ de Syrie et d’Irak. Jusqu’à son arrestation, le 15 novembre dernier, lors d’une opération conjointe avec la CIA, le djihadiste Al Bara Chichani, originaire de Géorgie et considéré comme l’un des adjoints d'”Omar le Tchétchène”, était supposé être mort.
En réalité, il s’avère qu’il aurait vécu tranquillement pendant deux ans en Ukraine, sans être inquiété des autorités. L’homme aurait même continué de coordonner des opérations terroristes depuis Kiev. Une situation rendue possible en raison des failles qui peinent à être résolues dans le système juridique et policier de l’Ukraine. Selon un ancien agent des services de renseignements britanniques, les premiers bénéficiaires de ces failles sont d’ordinaire les réseaux de crime organisé, mais ce régime laxiste a aussi permis aux terroristes d’en profiter.