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La Fondation Agir contre l’exclusion se faisait bien voir des politiques comme des entreprises en permettant le financement d’opérations demandées par les élus, sur fond d’un vaste système de défiscalisation. Epinglée par la Cour des comptes pour ses combines, l’institution est menacée de dissolution. Une enquête judiciaire est ouverte.​

On clique, on clique… et puis rien. « Erreur 404 » partout. Les rapports d’activité, la composition du conseil d’administration, l’organigramme de l’équipe nationale ont disparu. En cette fin du mois de novembre, le site de la Fondation Agir contre l’exclusion (Face) ressemble à une coquille abandonnée. Comme un symbole du désarroi dans lequel est plongée l’institution présidée par Gérard Mestrallet, président d’honneur d’Engie (anciennement Gaz de France) et de Suez (grand groupe de distribution d’énergie), ex-grand patron du CAC 40 aux réseaux tentaculaires, vide, depuis le 17 octobre. Ce jour-là, les magistrats de la Cour des comptes ont rendu un rapport qui a sidéré le petit monde policé du mécénat français, dont l’institution aux 73 salariés et 14 millions d’euros de budget annuel est le représentant le plus incontournable. Ils lui intiment de trouver 4,5 millions d’euros avant le 31 décembre ou, « à défaut, [d’]engager la procédure de retrait de la reconnaissance d’utilité publique et de dissolution de la Fondation ». La menace d’un démantèlement administratif est inédite.

Au fil de leurs minutieuses études sur les comptes de la Fondation entre 2013 à 2017, les hauts fonctionnaires dévoilent une longue liste d’anomalies en tout genre qui brossent le tableau d’un organisme gangrené par la complaisance vis-à-vis de certains politiques et d’entreprises. Sont pointés les contrôles quasi inexistants, les comptes maquillés. Et, pire pour cet organisme largement financé par la générosité défiscalisée de grandes boîtes,…

[…]

Marianne

 

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