Certains épinglent un Parlement purement « décoratif ». D’autres affirment qu’ils ne servent à rien. Qu’ils s’ennuient. Se disent « nostalgiques des coups politiques » des précédentes législatures. Se sentent obligés d’attaquer au bazooka ou d’organiser des « happenings » pour se faire entendre au sein de l’hémicycle. Paroles entendues à l’Assemblée nationale à mi-mandat.
Dépités, les députés ? « On ne sert à rien », « on s’ennuie ». En public ou en privé, certains d’entre eux confessent en tout cas leur déception à mi-mandat à l’Assemblée nationale, faute de marge de manœuvre politique, pendant que d’autres ont su tirer leur épingle du jeu.
C’est avant tout dans l’opposition qu’il semble difficile d’exister. Certains arrivaient pourtant la fleur au fusil en 2017 : « On nous avait présenté LREM comme un groupe de gens très ouverts, du “nouveau monde”. Mais on se rend compte qu’ils ne veulent faire aucun compromis », égratigne Pierre Cordier (apparenté LR), qui assure cependant ne pas avoir le « blues » et jouer son rôle de « contrôle » en commission.
Depuis la crise des Gilets jaunes et le Grand débat national, la volonté affichée par la majorité de mieux tenir compte des oppositions n’a que peu d’effets.
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