D’ici à 2050, 80 % des plus de 60 ans vivront dans les Etats en développement. Cette transition accélérée va peser sur leur croissance et soulève la délicate question du financement des dépenses publiques. Le vieillissement des pays émergents témoigne de l’allongement de l’espérance de vie et du recul des maladies. Une bonne nouvelle, mais qui va coûter cher, en freinant la croissance et en grevant les dépenses publiques, dans des Etats plus habitués à investir dans l’éducation qu’à financer des systèmes de retraite.
La transition démographique en cours est d’une rapidité encore jamais vue dans le monde. Dans certains pays émergents, le passage d’une société « vieillissante » (où les plus de 65 ans représentent entre 7 % et 14 % de la population) à une société « âgée » (où ils dépassent les 14 % de la population) se fait à une vitesse exponentielle. Il a fallu cent quinze ans pour que cela se produise en France, vingt-cinq ans au Japon et il ne faudra que vingt ans à la Thaïlande et au Vietnam. Selon l’ONG HelpAge International, 80 % des plus de 60 ans vivront dans les pays en développement d’ici à 2050. Le rythme du vieillissement varie selon les régions.
L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud vont rester jeunes encore plusieurs décennies et doivent investir en priorité dans l’éducation et la santé des enfants. L’Asie du Sud-Est, où le processus de vieillissement est plus avancé, se trouve au milieu du gué. […]