Jeudi 21 novembre, l’Académie française a fait part de son inquiétude face au développement du «franglais». Il ne se passe pas un jour sans que nous entendions un. Discrètement, ils s’immiscent dans nos conversations quotidiennes. Le Figaro rappelle cinq expressions à remettre au goût du jour grâce à l’ouvrage de Julien Soulié, « Bayer aux corneilles et 99 autres expressions qu’on n’a jamais (vraiment) comprises ».
«Communiqué de l’Académie française»
L’Académie française n’a jamais été hostile à l’introduction et à l’usage de termes étrangers.
Mais aujourd’hui elle se montre gravement préoccupée par le développement du franglais. Les violations répétées de la loi Toubon, qui a posé les règles de l’emploi du français dans la sphère publique, dénaturent notre langue, autant par l’invasion des termes anglo-saxons que par la détérioration qu’ils entraînent de sa syntaxe.
Fidèle à la mission qui lui a été confiée de veiller sur la langue française et de la défendre, l’Académie alerte solennellement les pouvoirs publics et les invite en premier lieu à respecter eux-mêmes la loi.
Si ceux-ci ne réagissent pas vigoureusement, si l’opinion ne prend pas la mesure du danger qui le menace, le français cessera d’être la langue vivante et populaire que nous aimons.
S’entendre comme larrons en foire
«C’est ma best friend», peut-on entendre. Ou encore: «Je te présente ma BFF». Comprendre: ma «best friend forever», «ma meilleure amie pour toujours». Il existe une formule française, attestée dès le milieu du XVIIe siècle, qui exprime précisément une telle relation: «s’entendre comme larrons en foire» qui signifie «s’entendre à merveille».
Pour saisir l’origine de cette expression, il nous faut plonger dans les colonnes de la Bible. […]
Être collet monté
Sonner l’hallali
Passer sous les fourches caudines
En cinq sec
«Tu peux m’envoyer la formule asap». Il fait partie des mots de bureau et est une contraction de la locution anglaise «as soon as possible». «Aussi rapidement que possible». […]