À travers l’aventure du jeune Ciprian, un petit garçon issu d’une famille Rom, Cyrille Pomès dépeint les multiples difficultés que peuvent rencontrer ces familles parfois mises à l’écart
Ciprian et sa famille vivent chichement, certes, mais ils sont heureux. Les combats d’ours apprivoisés vont bon train […]. Mais bientôt, des hommes peu fréquentables leur proposent un voyage à Paris. La famille accepte et se rend dans la capitale, des étoiles plein les yeux, avant de se rendre compte de la supercherie. Une dette colossale les attend […].
Un logement insalubre, si l’on peut appeler cela ainsi, une précarité des plus féroces, cette famille Rom s’aperçoit rapidement de l’iniquité qui règne dans la capitale […]. Non sans une pointe de tristesse, Ciprian est obligé de voler les passants pour aider ses parents à rembourser la dette qu’ils ont à tort contractée.
À l’abri du besoin et heureux avec ce qu’ils possédaient, la touchante et charmante famille se retrouve tout à coup projetée dans un monde sans pitié. En cela réside l’une des forces majeures de cet ouvrage, puisque l’histoire dépeint l’envers du décor, la difficulté d’insertion des familles roms en France, mais aussi la pauvreté qui touche ces familles souvent composées d’enfants encore insouciants. Ciprian et sa sœur doivent voler à l’étalage, poursuivis par la police, dans une société qui les méprise.
[…] Le fils de l’Ursari est une véritable fable urbaine qui conviendra aux plus grands comme aux plus petits…