Fdesouche
[…] La loi sur les terres autochtones de 1913 interdisait aux Sud-Africains noirs de posséder ou de louer des terres dans la plus grande partie de l’Afrique du Sud. Le revers de médaille d’une telle loi qui a été souvent ignorée est qu’elle interdisait également aux Sud-Africains blancs de vendre des biens à des Noirs ou de leur permettre de louer des parcelles sur leurs terres. […] Peu après l’introduction de la loi, les contrats de location existants ne pouvaient donc pas être renouvelés légalement. Violer la loi entraînerait une amende pouvant aller jusqu’à 100 livres (une somme considérable à l’époque) ou un emprisonnement ou des travaux forcés allant jusqu’à six mois.

Le gouvernement a cherché à interdire la pratique courante à l’époque qui consistait pour les Blancs de conclure des accords de propriété mutuellement bénéfiques avec des Sud-Africains noirs. La loi a également créé la Commission de la terre autochtone, chargée de déterminer les domaines auxquels le principe ci-dessus s’appliquerait ou ne s’appliquerait pas. Entre-temps, il s’est appliqué partout, sauf dans les réserves indiennes.

Fondamentalement, la loi donnait au gouvernement le pouvoir d’exproprier toutes les terres si les propriétaires n’acceptaient pas de se conformer à ce schéma d’ingénierie sociale. Plaatje avait écrit que beaucoup d’agriculteurs blancs et de locataires noirs ont continué à conclure des accords verbaux mutuellement avantageux parce qu’ils n’étaient pas au courant de l’entrée en vigueur de la loi sur les terres autochtones, et s’exposaient ainsi à de lourdes peines. La coopération et les transactions entre les Blancs et les Noirs ont été effectivement interdites. La loi faisait obstacle au non-racisme. Et aujourd’hui, nous risquons de suivre le même chemin. […]

Afriki Press

Fdesouche sur les réseaux sociaux