Répondre à cette question dépend de la définition que l’on donne du racisme. Si l’on s’en tient à ses manifestations les plus ouvertes et les plus violentes, alors le fait d’avoir un niveau de diplôme élevé peut constituer un facteur de relative protection. Toutefois, alors que depuis quelques décennies, on assiste à des mécanismes de mise à distance du racisme de la part des milieux sociaux favorisés en Europe occidentale et en Amérique du Nord, ceux-ci faisant de l’expression d’idées racistes un signe d’arriération et d’infériorité morale censée être l’apanage des seules classes populaires, éditorialistes et politiciens nous rappellent chaque jour l’importance du discours des élites dans la propagation de l’idée de race. […]
[…]Selon un adage qui circule dans les sociétés dites « coloristes », où les hiérarchies sociales se doublent d’une hiérarchie fondée sur une graduation des apparences raciales, « l’argent blanchit ». Le fait de ne pas appartenir aux classes populaires protégerait donc du racisme ? […]