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[…] Historiquement, il est impossible que le Black Friday synonyme de soldes tel qu’on le connaît aujourd’hui ait existé à l’époque de la traite négrière. En effet, l’esclavage est aboli aux États-Unis par le treizième amendement de la Constitution en 1865. A cette époque, la seule mention d’un “Black Friday” que l’on trouve renvoie à un vendredi noir sur le marché de l’or lorsque deux spéculateurs ont tenté de manipuler le cours de l’or.

La première utilisation recensée de l’expression Black Friday pour évoquer le dernier vendredi de novembre ne date que de 1951, soit quasiment un siècle après la fin de l’esclavage. La plateforme de fact-checking anglophone Snopes rapporte que le terme “Black Friday” est alors utilisé de façon ironique, pour désigner le nombre important d’employés qui prétendent être malades après Thanksgiving, profitant ainsi d’un week-end de quatre jours.

Le concept du Black Friday comme une journée de vente au rabais apparaît encore plus tard, dans les années 1960. La police de Philadelphie utilise alors ce terme d’argot pour qualifier cette journée, souvent émaillée de nombreux embouteillages et de mouvements de foule, liés aux remises importantes proposées par les commerçants pour ce long week-end à quelques semaine de Noël.

Pour échapper à ce nom à connotation péjorative, les commerçants de la ville ont tenté de renommer l’événement en “Big Friday” mais l’expression ne prend pas. Le Black Friday reste donc… mais les enseignes lui ont donné une autre définition : il s’agirait en fait du jour de l’année où les vendeurs cessent d’être en déficit, remplaçant dès lors dans leurs livres de comptes l’encre rouge, synonyme de perte, par de l’encre noire. […]

France Info

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