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François-Bernard Huyghe est directeur de recherche à l’Iris

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Le postulat victimaire. Il consiste à évaluer une idée ou une affirmation à l’aune de la souffrance qu’elle cause à telle communauté ou de l’affront à telle identité imaginaire. Les idées ne sont plus soumises au critère de vérification mais de réception : ça fait mal ? D’où le besoin d’en contrôler la diffusion. Ce processus fait partie de l’américanisation de la vie intellectuelle française : les principes de politiquement correct et de respect des sensibilités chers aux universités américaines. Toute pensée qui fait obstacle à une identité, héritée ou choisie, vaut oppression. Elle ne peut donc être – on en revient au même – qu’une pensée mais une action agressive. Donc punissable.

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