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Japon – Déboutés du droite d’asile, les migrants non désirés sont placés en détention prolongée, certains ayant recours à des grèves de la faim.

“Nous sommes des êtres humains et nous voulons que nos droits humains soient protégés !”. Le 2 novembre, Behzad Abdollahi, muni d’un mégaphone, s’est tenu devant le centre de Tokyo avec un groupe de partisans et a exigé plus de droits. L’Iranien a passé trois ans et dix mois dans un centre de rétention.

Les autorités l’ont temporairement libéré suite à une grève de la faim. Mais cinq jours après sa manifestations et après seulement deux semaines de liberté, Abdollahi a dû retourner dans sa cellule. “Mon corps et mon âme sont meurtris ; je ne veux pas manger et je n’arrive pas à dormir”, dit-il.

(…) Le sort d’Abdollahi est typique du traitement brutal réservé par le Japon aux étrangers qui ont perdu leur permis de séjour. Nombre d’entre eux sont des réfugiés dont la demande d’asile a été rejetée. S’ils refusent d’être expulsés, le ministère de la Justice tente de briser leur résistance en les plaçant en détention prolongée.

(…) “Nous sommes obligés d’expulser”, a déclaré le chef du bureau de l’immigration, Shoko Sasaki, à des journalistes étrangers. “Nous ne voulons pas que des gens soient en détention dans notre pays.” Plus tard, son bureau a diffusé une statistique selon laquelle 43 % des migrants qui refusaient d’être expulsées avaient commis des crimes.

“Cela suggère que leur libération mettrait en danger la sécurité publique”, a déclaré l’avocat Masako Suzuki. “Mais le droit pénal japonais ne prévoit pas la détention préventive des délinquants potentiels”, a-t-elle dit.

(…) DW.com

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