Il refuse la stigmatisation. « Nous n’oublions jamais les problématiques de culture ou de langue qu’ils peuvent rencontrer. Nos équipes pédagogiques savent qu’ils n’ont pas les mêmes codes ou repères mais aussi qu’ils n’ont aucun retard ». […]
Le centre doit faire appel à des maîtres de stage. C’est ainsi que c’est fait la rencontre avec Thierry Gilles (48 ans) le patron boulanger du Puits Gourmand à Brioux-sur-Boutonne et l’Atelier Gourmand à Celles-sur-Belle (au total onze salariés et dix apprentis) dont quatre migrants. Il vient d’embaucher l’un de ces derniers au terme de ses trois années d’apprentissage, bien qu’il n’ait pas obtenu son CAP. « C’est le plus difficile pour eux souvent: le français et les maths mais c’est un bon ouvrier. C’est-à-dire quelqu’un qui veut apprendre qui écoute et qui ne regarde pas sans arrêt la pendule. Notre travail est dur et nous avons besoin de gens comme lui », conclut le boulanger, qui a débuté comme apprenti, lui aussi. […]