Selon nos informations, un huitième suspect vient d’être mis en examen dans l’enquête sur les attentats de l’Aude. Son profil réserve des surprises : proche du terroriste, il est aussi un informateur d’un service de renseignement.
A-t-il dupé ses agents traitants ? Ou bien a-t-il été pris par erreur dans la nasse antiterroriste du fait de ses missions au service de l’Etat ? Un certain mystère nimbe le dossier des attentats de Trèbes et de Carcassonne (Aude) depuis la discrète mise en examen, le 3 octobre, d’un nouveau suspect que nous appellerons Paul (le prénom a été modifié).
Côté pile, ce quadragénaire se présente comme un ancien militaire reconverti dans le privé. Côté face, cet homme est un collaborateur d’un service de renseignement français. La justice se demande s’il n’a pas aidé, en toute duplicité, le terroriste Radouane Lakdim à se procurer des armes pour perpétrer les tueries (quatre morts, quinze blessés). L’intéressé, lui, jure au contraire avoir signalé la radicalisation du défunt djihadiste…