Le 28 novembre, des mamans d’élèves de Simon-Bolivar, une école élémentaire située à La Paillade, ont pris leurs enfants par la main, direction l’hôtel de ville de Montpellier. Le grand hall s’est alors transformé en salle de classe pour les enfants.
« Depuis le dédoublement des classes de CP et CE1, c’est une catastrophe. La bibliothèque, la salle de motricité et la salle des maîtres ont disparu pour laisser place à une classe ou des salles de repli pour des ateliers à douze. Il n’y a plus d’endroit pour recevoir les intervenants extérieurs comme les infirmières, les orthophonistes. Les conditions de travail sont indignes, pour les enfants et enseignants », énumère Siham, parent délégué et maman de deux enfants dans l’établissement.
Leila, dont le fils est en maternelle juste à côté, à Pablo-Neruda, s’inquiète : « Si les travaux ne sont pas effectués, je demanderai une dérogation. Je veux qu’il ait de bonnes conditions de travail. » Jody, maman d’un petit garçon en grande section à Neruda habite Pierresvives depuis cinq ans. Elle apprécie la mixité sociale et ne veut pas partir mais trouve « le quartier abandonné. On se bat pour avoir accès à nos droits. »