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La directrice annoncée n’a jamais caché ses sympathies pour une idéologie décoloniale très ancrée à gauche, notamment à l’égard du collectif Décoloniser les arts dont elle a partagé plusieurs publications sur Facebook. Cette association, qui entend combattre un supposé racisme structurel pérennisé par les institutions, s’illustre régulièrement par ses prises de position tranchées et un vocabulaire identitaire obsédé par la race. « Les Blancs doivent apprendre à renoncer à leurs privilèges », expliquait par exemple au Monde la présidente de l’association, Françoise Vergès… « Il y a chez Émilie Delorme une façon de tourner les discussions vers l’idée que tout ce qui se passe dans l’opéra serait sexiste, raciste et oppresseur, et qu’il faudrait tout réécrire », explique un instrumentiste qui la côtoie régulièrement.

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Pour Isabelle Barberis, auteur de L’Art du politiquement correct, cette nomination marque une étape supplémentaire de la pénétration de l’idéologie décoloniale dans les milieux de la culture. « Les dernières digues sont en train de céder, l’idéologie indigéniste et intersectionnelle s’invite au sommet de la culture. La musique et l’opéra sont des milieux prestigieux et par nature conservateurs, car, comme l’indique son nom, le rôle d’un conservatoire est de conserver des savoirs… Si l’on nomme quelqu’un qui cherche à déconstruire les savoirs, il n’y a plus que de l’idéologie à transmettre », explique-t-elle.

 

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