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Le philosophe et écrivain français Michel Onfray ne mâche pas ses mots vis-à-vis de l’Europe de Maastricht et de l’exercice du pouvoir en France sous Emmanuel Macron, notamment face à la crise des Gilets jaunes. Pour Michel Onfray, l’état de santé de la France est loin d’être extraordinaire en ce moment: “Ça fait des années qu’il y a de la misère, de la souffrance, de la pauvreté, que l’Europe de Maastricht augmente la paupérisation, qu’un certain nombre de gens le font savoir en votant pour des partis extrémistes, ou en n’allant plus voter, ou en votant blanc et que les présidents qui se succèdent n’ont rien à faire de cette souffrance qui s’exprime d’abord de manière sympathique, sur les ronds-points, puis ensuite de plus en plus violemment. Et on a vu que le pouvoir répondait par une violence supérieure.

Et le philosophe d’embrayer sur les disparités sociales dans l’Hexagone: “On tape sur les petits, on est forts avec les faibles et faibles avec les forts dans cette Europe-là. Il y a un chômage considérable en France, et je ne comprends pas qu’on puisse laisser autant de gens au chômage, faire travailler les gens aussi longtemps, faire savoir que les vieux ne sont plus désirables à partir de cinquante ans”, assène-il. L’Europe libérale de Maastricht reste décidément en travers de la gorge de Michel Onfray: “Emmanuel Macron applique le programme de l’Europe.” Or, pour le philosophe, “ce programme-là est d’une extrême violence. Et Emmanuel Macron a été élu dans des conditions assez particulières. Çà n’a pas été un raz-de-marée, ça n’a pas été un plébiscite.
[…] Sur la distance circonspecte de ses “confrères” intellectuels français face aux Gilets jaunes, Michel Onfray dégaine: “Les intellectuels sont pratiquement tous des gens qui défendent aujourd’hui le système. De Bernard-Henri Lévy qui a lancé le mouvement à Luc Ferry qui a estimé qu’il fallait tirer à balles réelles sur les manifestants, en passant par quelques autres, il n’y en a pas eu beaucoup pour défendre ce mouvement-là.” “Vous savez qu’en France, il y a des gens qui travaillent aujourd’hui mais qui ne peuvent pas payer un loyer et qui dorment dans leur voiture. C’est quand même ça la France, aujourd’hui“, conclut le philosophe.

RTS

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