Avec pour essence l’harmonie entre l’humain et la terre, l’art aborigène australien délivre un message plus que jamais d’actualité. L’exposition “Before Time began” est à voir à la fondation Opale à Lens (VS) jusqu’à fin mars 2020. Faire le lien entre l’art aborigène d’aujourd’hui et l’art occidental, voilà le but de l’exposition mise sur pied par la Fondation Opale qui s’engage à promouvoir l’art aborigène en Europe.
C’est Bérengère Primat, propriétaire d’une importante collection d’art aborigène et présidente de la fondation, qui a investi le centre culturel valaisan de Lens, moderne et lumineux, pour y faire vibrer les témoignages vivants de la plus ancienne civilisation connue qui subsiste de nos jours. A l’origine destiné aux cérémonies religieuses, l’art aborigène est entré dans sa phase contemporaine au début des années 1970.
Au milieu des œuvres aborigènes, une installation vidéo mise sur pied par l’artiste suisse Pipilotti Rist – à l’origine notamment du tram rose à Genève –, nommée “Berg Elle”, met à l’honneur la nature brute et la géologie. Elle s’accorde avec le reste des oeuvres, dont le centre de la pensée est la connexion intime entre l’humain et la terre. Lorsqu’ils peignent, les artistes peuvent vous dire deux choses différentes pour décrire la même image: “voici mon territoire, le pays de mon père“, ou “voici mon autoportrait”. Pour eux, les humains appartiennent à la terre, ils ne font qu’un. […]