Comment peut-on expliquer cette différence de traitement ?
[…] Ces études sont payées par et pour des Européens, qui en réalisent 90%. Il faut voir que d’une manière générale dans les pays occidentaux, beaucoup de recherches sont faites pour des populations d’origine européenne. Ainsi, on travaille moins sur les maladies infectieuses que sur Alzheimer et les maladies neurodégénératives. Vis-à-vis de l’opinion ici, c’est plus simple de parler, de soigner le cancer de la prostate d’un vieux monsieur parisien, que d’évoquer un Ghanéen atteint de malaria. C’est l’égoïsme de nos sociétés ! […]Le fait de ne pas inclure, dans les études génétiques, les éléments africains ne risque-t-il pas d’en fausser les résultats ?
Non, ces résultats ne sont pas nécessairement faussés, car ils s’appliquent d’abord aux populations européennes. Ils prennent juste en compte une partie de la réalité. Cela n’a donc pas d’effets sur la recherche sur les Européens en Europe. Mais cette attitude a un effet majeur sur les études génétiques et la science en général. C’est du je-m’en-foutisme, un manque de considération par rapport à la diversité de notre espèce, qui ne se résume pas à l’homme blanc d’origine européenne. […]