L’homme qui avait menacé le 19 octobre 2019 de revenir “avec une Kalachnikov” au CHU de Nantes, pour “faire mieux que Mohammed Merah et le Bataclan”, a été condamné en comparution immédiate à quatre mois de prison ferme et maintenu en détention.
Il a été reconnu coupable pour “menaces de mort aggravées” mais relaxé pour “apologie publique d’un acte de terrorisme”, délit qui lui faisait encourir vingt ans d’emprisonnement compte-tenu de son état de récidiviste.
Cet habitant d’Orléans, âgé de 36 ans, avait en effet déjà 32 condamnations au casier judiciaire; l’avant-dernière, en octobre 2018, était précisément pour une telle “apologie” : “J’avais dit que c’était la dèche, et ils ont cru que j’étais de Daesh”.
Le 19 octobre dernier, donc, l’homme était venu à Nantes pour “assassiner” son ex-beau-frère, a-t-il expliqué sans détours à l’audience : il reprochait à ce “Gitan” d’avoir “séquestré” et violenté sa sœur.
Après avoir échoué à le trouver, il avait erré avec jusqu’au CHU de Nantes, d’abord pour soigner une blessure au bras et au genou, puis ensuite pour s’alimenter et passer la nuit.
Mais le ton était monté au petit matin, quand des vigiles l’avaient empêché de fumer dans le hall et lui avaient demandé de partir. “Toi je vais te couper la tête pour jouer au ballon, moi je suis un terroriste”, avait-il alors menacé l’un d’eux.
Des menaces qu’il avait réitérées au commissariat central : “Dès que je sors, je vais direct à l’hôpital, on va tous vous tuer, mécréants que vous êtes, bande de fils de putes”, promettant de mourir en “martyr de Dieu”.
“Je rends hommage aux victimes du Bataclan et à toutes les victimes du monde… Le terrorisme j’ai horreur de ça : moi, les terroristes, je leur règle leur compte à moi tout seul”, a-t-il corrigé jeudi, devant le tribunal correctionnel de Nantes.
“Je suis musulman, mais je passe mon temps à boire de la Heineken, à fumer du shit et à forniquer avec les filles”, a-t-il aussi assuré. “Moi la France je l’aime, c’est elle qui m’a nourri avec les Restos du cœur et le RSA”