Alors qu’elle lui annonçait l’expulsion définitive de son fils, la principale du collège Willy-Ronis, à Champigny-sur-Marne (94) a été agressée par une mère de famille.
L’exclusion définitive de cet élève de 5e avait été décidée par le conseil de discipline. Quand l’annonce est faite, la mère se jette sur la principale pour l’étrangler, la victime a déposé plainte.
« Dans ce collège, la violence s’est totalement banalisée. Elle est physique avec les élèves, et morale avec leurs parents. Nous, on est là à faire du mieux possible, mais ce n’est pas vraiment notre boulot. A Willy-Ronis, la principale figure d’autorité est devenue la police », témoigne un enseignant du collège dans les colonnes du Parisien.
Plusieurs faits sont déjà survenus dans cet établissement : en septembre dernier, un père était venu dans l’établissement muni d’une machette après que son fils se soit fait voler son sac.
“Il y a une forme d’acceptation de la violence dans l’établissement, souffle un surveillant. C’est devenu normal. En tant qu’adulte, on n’a pas le choix si on veut se faire respecter : montrer aux jeunes qu’on peut les dominer physiquement. Mais on ne doit pas se résoudre à devenir un établissement de voyous et de gangsters”.
Au catalogue des faits recensés dans l’enceinte de Willy-Ronis : le ciblage d’un élève, à chaque récréation ou presque, et son lynchage jusqu’à l’intervention d’un adulte ; les violences répétées dans les toilettes, devenues zones de non droit à éviter ; pratique récurrente du « jeu de la main », consistant à toucher le postérieur d’un(e) camarade.