A trois mois de la fin des travaux, Nord Stream 2 est-il définitivement compromis ? Surnommé «le pipeline de Poutine», ce gazoduc, qui doit approvisionner l’Allemagne en gaz russe via la mer Baltique, est de nouveau l’objet de vives tensions géopolitiques. Jeudi, les Etats-Unis ont fini par mettre leurs menaces à exécution : la Chambre des représentants a voté des sanctions à l’encontre des entreprises ayant participé à sa construction.
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« La politique énergétique européenne est décidée en Europe et non aux États-Unis. Nous rejetons les interventions et sanctions extérieures ». Sur Twitter, le ministre allemand social-démocrate des Affaires étrangères, Heiko Maas, a répondu de façon peu diplomatique à l’annonce de sanctions économiques de la part des États-Unis.
Au ministère de l’Économie tenu par les chrétiens-démocrates, on rejette aussi ces sanctions. Des parlementaires ont également été clairs : « Nous ne sommes pas un protectorat des États-Unis » déclare un responsable social-démocrate ; un conservateur évoque « un acte hostile ».
Les milieux économiques sont aussi alarmés. La chambre de commerce et d’industrie germano-russe appelle même les partenaires européens à prendre des contre sanctions. La commission en charge de ces dossiers au sein des milieux industriels regrette « un signal négatif pour les relations transatlantiques » et rappelle que le projet de gazoduc est conforme au droit européen.
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En janvier :
http://www.fdesouche.com/1141265-gazoduc-nord-stream-2-les-etats-unis-sen-prennent-directement-aux-entreprises-europeennes