[…] Sur un continent où 40 % de la population vit en situation d’extrême pauvreté, les priorités se conjuguent de l’accès aux soins, à l’éducation ou à l’eau potable, en passant par le numérique qui peut agir comme un accélérateur. D’autant que près d’un habitant sur deux de cette aire géographique possède un téléphone mobile. L’Afrique se numérise, mais seules des mesures structurelles peuvent faire aboutir les promesses de croissance économique exponentielle, d’optimisation des services, et d’accès à la culture et à l’éducation du plus grand nombre. […]
Makhtar Diop de La Banque Mondiale, a commencé par ce rappel qu’« aujourd’hui, 20 % des Africains ont accès à Internet, certes mais qu’à peine 7 % disposent de la 4G ». Un constat de départ, qui oblige à considérer que les standards africains ne sont pas ceux de l’Europe, mais incite aussi à prendre conscience du chemin qu’il reste à parcourir.
Bien sûr, son institution s’est fixée pour objectif de connecter les Africains au haut débit d’ici à 2030, ou de permettre à la majorité de la population de chaque pays d’accéder à Internet en 2022 ; mais la Banque mondiale ne fera pas tout seul et, comme le rappelait M. Diop, elle est là pour assurer un quart des investissements et « permettre de créer les conditions pour que le secteur privé investisse ». Reste qu’on tourne un peu en rond car ce manque d’infrastructures est justement un frein à l’installation du privé… […]