Dans un rapport publié vendredi, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a dénoncé les “multiples violations des droits humains” commises par les forces de l’ordre contre les manifestants au Chili , soulignant le “nombre alarmant de personnes” éborgnées.
Depuis le début du mouvement de contestation sociale qui secoue le Chili, il y a près de deux mois, environ 350 personnes ont été blessées aux yeux ou au visage, la majorité par des tirs de projectiles de la police.
L’AFP a fait le portrait de plusieurs d’entre eux et recueilli leurs témoignages.
– Nelson Iturriaga, maçon, 43 ans –
“J’étais dans un endroit où il ne se passait rien, quand, d’un coup, un groupe de personnes encagoulées apparaît, puis se fond dans la foule. Derrière nous, surgissent des carabiniers (policiers, ndlr) qui descendent d’une camionnette et se mettent à tirer de tous les côtés”, raconte ce brun qui porte un bouc et les cheveux longs. Il a été blessé le 21 octobre, peu après le début de la contestation. […]