L’ancienne ministre Rachida Dati présente son plan pour un “plan de sécurité ferme” dans la capitale pour protéger au sujet de personnes qui seraient ciblées pour leur identité : femmes, homosexuels, juifs, musulmans, immigrés, catholiques…
Les grandes villes, et Paris plus que les autres encore, ont toujours été de formidables lieux d’émancipation. Quel adolescent n’a pas rêvé du destin que pourrait lui offrir la capitale, cette ville où le sexisme, le racisme, l’homophobie ou tout simplement le ‘qu’en dira-t‑on’ sont plus facilement surmontés? Moi qui ai pu me réaliser sur les plans personnel comme professionnel à Paris, je sais trop bien ce que je dois à cette ville. […]
Et, oui, il faut prendre en compte spécifiquement la problématique des violences, physiques et verbales, contre des personnes qui sont ciblées pour leur identité. Quand un étudiant israélien est agressé parce qu’il parle hébreu au téléphone ou qu’un couple d’hommes est roué de coups parce qu’ils se tiennent par la main, il ne faut pas faire semblant de ne pas comprendre le problème. […]
Une personne homosexuelle doit pouvoir afficher son orientation sans s’exposer à une agression, une femme doit pouvoir porter des jupes courtes ou être maquillée sans se faire cracher dessus, une personne issue de l’immigration extraeuropéenne ne doit plus subir des insultes racistes dans le métro, un juif doit pouvoir porter une kippa sans raser les murs et un musulman doit pouvoir pratiquer sa foi dans des lieux de culte appropriés sans subir le poids du soupçon, comme un catholique doit pouvoir exprimer ses convictions profondes sans être caricaturé. C’est cela mon projet. Parce que c’est le projet de la ville de liberté qu’est Paris.
