L’armée populaire de libération chinoise s’est immiscée au coeur du monde académique occidental, selon un nouveau rapport du think tank australien Australian Strategic Policy Institute (ASPI). Il identifie 12 groupes d’armement et 68 écoles qui lui servent de véhicule pour s’implanter dans des universités à l’étranger.
Sept institutions – surnommées «les sept fils de la défense nationale» – sont particulièrement proches de l’armée et lui servent de tête de pont pour mener des incursions à l’étranger, indique Alex Joske, l’auteur du rapport. Celui-ci recense au moins 16 laboratoires de recherche établis par des groupes d’armement chinois à l’étranger. Dix se trouvent en Grande-Bretagne. Les autres sont en Australie, en Allemagne, en Autriche et en Suisse. […]
Dans les pays anglo-saxons, la riposte a commencé à s’organiser. En septembre, les États-Unis ont renforcé les contrôles sur les visas octroyés aux scientifiques chinois travaillant sur des domaine sensibles. En novembre, l’Australie a introduit un registre qui recense tous les projets de recherche menés ou financés avec des entités étrangères. «Les universités doivent se réveiller, juge Charles Parton. Elles se montrent encore bien trop naïves quant aux risques posés par les collaborations avec la Chine.»