Le petit Elyès*, 3 ans, a fait une rentrée plus que mouvementée en petite section de l’école maternelle Rouchon, à Vaux-le-Pénil. Très turbulent, et après avoir mordu un autre enfant, il a été exclu de la cantine, le 9 décembre dernier, malgré les protestations de sa famille qui appris la nouvelle par courrier du maire.
“Sa mère, séparée du père qui vit dans l’Oise, travaille et suit des cours à la fac, explique la tante, Fatna Atigui. Elle ne peut pas s’en occuper le midi et est à la limite de la dépression.”
Elle poursuit : “Mon neveu n’est pas méchant mais il bouge plus qu’un autre. Certes, il joue avec les couverts, se roule sous la table, a tendance à se sauver et ne tient pas en place. Mais je pense qu’il est hyperactif.” Elyès, qui a notamment cassé une vitre de la porte d’entrée de l’école , souhaite pourtant retourner à la cantine.
“Il pleure et veut aller avec ses copains, assure Fatna Atigui, indignée. Au bout de cinq jours d’école, l’animateur référent nous avait prévenus que s’il ne se calmait pas, il serait exclu. Or, sa maîtresse dit aujourd’hui qu’il va mieux… Le directeur d’école l’avait décrit comme perturbateur, c’est inadmissible !”
“C’est un enfant en grande souffrance, qui se met en danger et met en danger les autres enfants en leur lançant des objets, souligne Henri de Meyrignac.
Cet élève jette aussi des chariots au restaurant et casse tout. L’inspectrice d’académie est au courant et nous n’avons pas d’obligation à gérer cette situation qui a duré trois mois. Les animateurs ont bien essayé mais ça a empiré.” (…)
*Le prénom a été changé
