Le Musée de l’Afrique examine une plainte rendue publique par une étudiante en Histoire de l’Université d’Anvers, qui estime qu’un guide de l’institution s’est prêté à des commentaires racistes sur les Africains au cours d’une visite. « Nous avons ouvert une enquête », a confirmé Bruno Verbergt, directeur des relations publiques du musée. « Les propos rapportés par l’étudiante sont diamétralement opposés aux valeurs du musée. Le racisme et la glorification du colonialisme n’ont pas leur place ici. »
L’employé aurait ensuite embrayé sur sa belle-mère, qui vivait au Congo et « avait un boy, autorisé à manger à table une fois par semaine ». Il aurait également demandé aux visiteurs de « se montrer critiques face aux mains coupées ». La politique coloniale menée sous Léopold II dans « l’État indépendant du Congo » préconisait de couper la main d’un travailleur qui ne récoltait pas suffisamment de caoutchouc. « Seules deux photos sont connues. Les histoires ont deux versions : comment se fait-il que ces personnes aient survécu après qu’on leur ait tranché la main (…) ? » Selon le guide, ses propos ont été « mal interprétés ».