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Enfouies dans des cartons depuis le 19e siècle, des partitions de Debussy, d’Offenbach mais aussi de compositeurs méconnus, auraient pu rester dans l’oubli encore longtemps. Mais depuis une décennie, des chercheurs passionnés les tirent de leur sommeil. Le Centre de musique romantique française a retrouvé et restauré des œuvres méconnues du grand public. Sur des milliers de pièces, plusieurs centaines ont été rééditées et immortalisées grâce au label Palazzetto, avec la complicité de chefs d’orchestre comme Hervé Niquet.

Cette renaissance est orchestrée au Centre de musique romantique française, qui fête ses dix ans. Ce laboratoire réunit des chercheurs enthousiastes qui exhument des œuvres négligées, aux Archives nationales et dans les grandes bibliothèques mais aussi en allant à la rencontre de descendants de compositeurs en France. Il est plus connu sous un nom qui n’a rien de français: Palazzetto Bru Zane, situé à Venise.

Il doit son existence à Nicole Bru, une des fortunes de France après avoir hérité des laboratoires pharmaceutiques Upsa. Mélomane, amoureuse de la Cité des Doges, elle avait fait restaurer un palais vénitien avant de le dédier à la musique française de 1780 à 1920. Financé à hauteur de 4 millions d’euros par an, le centre accueille des concerts des œuvres ressuscitées, également présentées à Paris et ailleurs. […]

Le Figaro

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